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The Time is Stretching

by Zuunzug

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La Transe du Transsibérien À la mère ferroviaire, nous sommes tes enfants / sortis d’entre tes rails, nous allons constamment traversant des villages, sillonnant des pays / le paradis n’est nulle part, le paradis est ici preneurs de wagons-lits, avaleurs de lunes / nomades des caravanes ayant perdu fortune grands enfants sans attache, autre que le détachement / sans vraie destination, juste voyageurs, errants au matin les cafés, à l’eau du samovar / des villes en cyrillique sur le fronton des gares des gamins égarés et des chiens solitaires / sur les quais couleur craie des cités ouvrières abords de Krasnoïarsk, le train tousse et s’arrête / des silhouettes fatiguées descendent de leurs couchettes tous les visages du monde qui s’éveillent et baillent / figurants de la vieille et grande histoire du rail À la mère ferroviaire qui nous mène des montagnes / à la mer éternelle, des villes à la campagne ta couleur est la nôtre, celle de la Terre entière / quand tes serpents géants nous raccordent à nos frères sur des sillons de fer éventrant les terres brunes / les champs, les vallées blondes éclairées par la lune la nuit vient quand elle veut, le tempo a changé / même si la loco suit son rythme régulier en roulant à travers les dimensions du temps / et ces faisceaux horaires foutus arbitrairement inévitablement, nous prendrons l’horizon / ses rivages, ses forêts, ses isbas, ses saisons fusion des sentiments dans cette grande somnolence / et ça pourrait durer autant que dure l’existence c’est la grande traversée, l’Age de Sibérie / il faut le temps mais un jour nous sortirons d’ici À la mère ferroviaire, pas à la mère patrie / ne priez pas pour nous, nous ne partons pas en guerre à nos frères sur les rails, tous ceux qui sont partis / parcourir des sentiers, pas conquérir la Terre À la mère ferroviaire, pas à la mère patrie / ne priez pas pour nous, nous ne partons pas en guerre à nos sœurs sur les rails, toutes celles qui sont parties / parcourir des sentiers, pas conquérir la Terre De vieilles Lada bleues derrière des barrières de bois / des survêts Adidas 1983 la mode féminine bloquée sur Samantha Fox / et les couleurs criardes dans les cimetières orthodoxes les usines de l’ex-URSS à l’abandon / bouffées par la taïga ou la défaite du béton non loin de là, les marécages ont fait leur place / pas un homme qui vive, non rien qu’un train qui passe tout ça et bien plus s’offre à nous sur le parcours / la transe du transsibérien puisse-t-elle durer toujours ces paysages jetés en pâtures à nos regards / quand tu parcours le monde, tu sais qu’il reste de l’espoir dans ces vieilles gares, sur ces sentiers sinueux / et plus ça vaudra le coup, plus ce sera aventureux quitte à se brûler les yeux et quant à finir saoul / ce n’est plus une option, c’est la vie et c’est tout À la mère ferroviaire, pas à la mère patrie / ne priez pas pour nous, nous ne partons pas en guerre à nos sœurs sur les rails, toutes celles qui sont parties / parcourir des sentiers, pas conquérir la Terre À la mère ferroviaire, pas à la mère patrie / ne priez pas pour nous, nous ne partons pas en guerre à nos frères sur les rails, tous ceux qui sont partis / parcourir des sentiers, pas conquérir la Terre Sillonnant l’Est en provenance des steppes arides / où rien ne pousse, des dunes de sable jaune nous pénétrons maintenant en territoire humide / avant de réintégrer, bientôt, pour de bon la zone les bâtiments mangent petit à petit la terre / se regroupent et font barrage comme une frontière on remue la poussière depuis des jours maintenant / le wagon transformé en grand appartement en auberge espagnole, des russes, des hollandais / des belges, des mongols, des chinois, des français toutes les langues sont parlées, surtout celles sans paroles / celles des signes, celles des gestes, celles de l’alcool et la vodka voisine avec cafés, thés noirs / dans les compartiments, personne au wagon-bar ça sort dans les couloirs, ça attend les arrêts / ça achète tout un tas de curiosités sur les quais C’est encore un monde à part, c’est un ailleurs / aujourd’hui dans le brouillard, demain dans la chaleur dans des décors kitsch ou dans des villes nouvelles / des cathédrales, des yourtes, des gratte-ciels un soleil soviétique se couche sur l’horizon / se cache et laisse la nuit gérer nos émotions malade de passion, des fois le corps gémit / rage de dents, lumbago, épuisement, insomnie mais le monde s’ouvre à nous, le ciel peut attendre / on fait fi des nombreuses conneries qu’on peut entendre à rester hors du cadre, on s’attire les foudres / et on sait que tout un tas de bureaucrates veulent nous dissoudre dans la paperasse, dans le travail et l’effort / pour trois mots de travers, nous retirer nos passeports tout le monde est à son poste, le nôtre est mouvant / même allongés nous restons en mouvement À la mère ferroviaire, pas à la mère patrie / ne priez pas pour nous, nous ne partons pas en guerre à nos frères sur les rails, tous ceux qui sont partis / parcourir des sentiers, pas conquérir la Terre À la mère ferroviaire, pas à la mère patrie / ne priez pas pour nous, nous ne partons pas en guerre à nos sœurs sur les rails, toutes celles qui sont parties / parcourir des sentiers, pas conquérir la Terre Dans un état second une bonne partie du temps / constamment pris dans la fièvre des événements nous allons, c’est ici que nous sommes chez nous / la destination n’est qu’un prétexte après tout 16-20 Juin 2017, dans le train n°5, entre Oulan-Bator (Улаанбаатар) et Moscou (Москва).
3.
Horizons 03:27
4.

credits

released July 7, 2021

Zuunzug – Зүүн зүг – 2017-2021
Music & lyrics : Manu Hollard
Artwork & visuals: Malka Fleurot
Contact : howl@iiiha.com
zuunzug.com

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